Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
L E S-R A C I N E S-D' A N G K O R
26 septembre 2022

THANON-LES RACINES D'ANGKOR- La planète MANSETLANDIA, Photographies de Gérard Manset-Escales : 1978-2008

 

mansetlandia

La planète « Mansetlandia » est-elle en expansion ou se racornit-elle ?

Avec la sortie de "Long long chemin", enfin cet album blanc de 1972, un bijoux, puis de "Mansetlandia l'escale" du livre photographique, son domaine se densifie.

 

long long chemin-1972-manset

 

 

Tout en s’affirmant comme telle, par sa concaténation faite de l’Anthologie et des variations photographiques, romancières de qualité ou pas, étrangement me semble en danger, attaquée de toute part d’un mode critique en « Ragtime » larvé, on pourrait croire à une nouvelle mode de la meute, il n’y a qu’à y regarder l’actualité, un puis deux, puis tout le monde.
C’est justement ce que Manset pointait du doigt vers les années « Prisonnier de l’inutile », un avis critique sur chaque virgule.
En sommes-nous arrivés à incriminer les quelques poètes volontaires, « il n’y a pas de place pour se garer » . Parfois cela me peine ces mots acharnés, on pourrait croire à une quelconque vengeance de ses propres dérives et échecs personnelles à transférer sur celui dont on se dit proche le canevas, un reflex fréquent en psychologie.
Qui peut se permettre de décortiquer, d’envisager sous son propre jour cette chaîne Himalayenne de travail, d’accord il y a des maladresses, et l'humeur du créateur est peut-être parfois à l’emporte-pièce, mais quelles sont nos compétences pour en décrypter de l’intérieur l’œuvre initiatique. Sans en faire une montagne d’analyse, je voulais simplement témoigner de mon entière reconnaissance à cet homme qui a fait de sa vie un authentique rêve, aussi efficacement qu’il y mette son âme sans tricherie et avec une conscience de bien faire, par ego ou non ce n’est pas important, il fallait juste que son cabinet de curiosités existe et j’en suis personnellement reconnaissant, heureux de tous ses virages, délires, ses impasses, chacune que je conserve précieusement, dévotement, elle m’a permis de grandir sur un chemin de vie si délicat, et la sortie de chaque album, roman, livres photographiques, me rend heureux, m’a toujours donné un certain courage de continuer moi-même dans des routes parallèles créatives ou non reconnue comme telle, mettant en sourdine les critiques ou plutôt l’indifférence qui fait si mal lorsque l’on s’essaie soi-même, qui démolie, sans y chercher de résultats, un exemple de grand courage invisible.
Je suis impatient déjà pour « l’Escale » à venir du Livre, une aire de raffinement et de repos qui devient bien rare.
Voilà juste ma température du moment qui n’est point une agression, mais    d’écrire ma totale admiration envers Gérard Manset, je regrette qu’il n’existe à ce jour l’ensemble de ses textes dans un ouvrage comme vient de le faire Yves Simon récemment, pour s’y référer chaque fois qu’il est nécessaire.

Mardi 17 octobre 2017

 

MANSET THE CLASSIC ALTERNATIVE 2015

 

QUATRE QUESTIONS À GÉRARD MANSET, les Echos 2016

« The Classic 2015 Alternatif Best-Of » de Gérard Manset puise aux sources de ses quatre précédents albums ( «Le Langage oublié », « Obok », « Manitoba ne répond plus » et « Un Oiseau s’est posé ». L’occasion d’une brève explication de texte par l'artiste lui-même.

Les Echos : D’où vient ce titre, « Rimbaud plus ne sera » et quelle en est l’inspiration ?

Gérard Manset : Cela fait partie des allitérations ou des surprises qui quelquefois ne veulent pas dire plus mais qui s’imposent, à la tournure née de l’instinctif. Et en réalité Rimbaud veut dire plutôt le Roméo des galanteries perdues d’un siècle qui veut tout dire, tout expliquer, et en réalité par ce désenchantement amène à des relations stériles. Les jeunes filles maquillées, celles qui mâchent du chewing-gum, se croient des reines à la sortie des BEP et fument sur les trottoirs, vulgaires, mal éduquées par des parents qui ne savent plus lire et se veulent modernes.

Ecrit quand ?

G.M : Cela remonte à quelques années, l’album Manitoba, ou encore en amont ? Obok ? Je ne sais, j’en ai beaucoup, de ces repentirs ou de ces essais multipliés par les relectures et les hésitations, un jour blanc un jour noir, un jour peut-être et un jour gris, le lendemain ensoleillé.

Pourquoi aujourd'hui ?

G.M : Pour la pertinence décalée de ce qui va disparaître, car Rimbaud ou Verlaine bientôt reclus dans les bibliothèques destinées aux censeurs, à la paléontologie de l'écrit.

Comment avez-vous travaillé cette version inédite d' « Animal » ?

G.M : Elle fait partie des plus ou moins multiples trouvailles retaillées ou diluées. Avant que dEUS ne reprenne le titre sur Un oiseau s'est posé, j'imaginais qu'ils en feraient du solide, du rock, quelque chose de glorieux, mais ils ont préféré les tons pastel et la simplicité d'une ritournelle presque anémiée. Bon ? C'était joli, gentil, mais j'avais ma version et les audio-files d'origine, 1968, gardés comme on conserve quelque trésor sous l'oreiller. Voilà, j'ai secoué tout ça et j'ai placé un nouveau texte au bout, strophe nouvelle inédite qui parle du temps… en m'amusant de me retrouver aussi gamin et inventif tout de suite, gouaches découpées de Matisse, iconoclasterie des dilettantes.

 

MANSET ALERNATIVE BEST OF

MANSET ALTERNATIVE BEST OF TRACK LISTING


 

 

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité
Pages
L E S-R A C I N E S-D' A N G K O R
Visiteurs
Depuis la création 6 806
Derniers commentaires
Publicité